JIMI BARBIANI BAND BOOGIE: Down The Road Live (2017)
Le très bon guitariste italien revient avec une nouvelle formule en quatuor (guitare, claviers, basse et batterie) captée en concert. Depuis la période W.I.N.D., Jimi Barbiani a encore gagné en maturité et il faut bien reconnaître que ce disque secoue l’auditeur avec ses morceaux bien envoyés.
Dès le début, on se prend un direct à l’estomac avec une reprise survoltée de « Boogie chillen » qui ferait danser un mort du siècle dernier. Le solo de six-cordes se décompose en deux parties : un passage avec un effet wah wah suivi d’une envolée en slide. Impeccable !
Le blues lent « Looking for the truth » est enrobé d’un bon solo d’orgue et d’une guitare incisive tandis que l’instrumental « Sad soul » est illuminé par une slide délicate.
Le groupe balance la sauce sur une reprise infernale et musclée de « La Grange » de ZZ Top avec une gratte ravageuse. La guitare de Jimi Barbiani se fait planante pour une interprétation magistrale de « Cause we’ve ended as lovers » du grand Jeff Beck. Il faut également souligner l’excellente reprise du « Hey Joe » de l’immortel Jimi Hendrix avec un très bon solo d’orgue. Le guitariste transalpin ne tombe pas dans le piège de la « mitraillette » et s’exprime avec son propre style. Bien vu !
« Ten o’clock train » s’ouvre sur une superbe intro à la slide et continue en boogie instrumental débordant de glissements de bottleneck.
Le blues-rock au tempo moyen « Going down » est sans doute le titre le plus faible du show mais le vigoureux boogie-blues « Look on yonder wall » relance la vapeur avec un riff proche de celui de « Dust my broom », un piano à la Johnnie Johnson et un effarant solo de slide.
Le concert s’achève sur « Boogie man », un boogie puissant doté d’une belle démonstration de slide.
Les applaudissements nourris prouvent que les spectateurs sont contents. Ceux qui se procureront ce disque fumant le seront tout autant.
Un album pour faire swinguer les vacances !
Olivier Aubry